mercredi 14 novembre 2007

La vérité sur les frais de scolarité

Tuitiontruth est un site internet qui caricature le discour des gens, pour la majorité de la classe aisée ou simplement ignorants, qui se posent en faveur de la hausse des frais de scolarité. Voici un extrait sur YouTube:

En voilà quelques-uns qui frappent un peu:
http://www.youtube.com/watch?v=pjWPEMPlZZc

http://www.youtube.com/watch?v=TlLvDNC0aC0

Les informations sont disponibles en français ET en anglais. En voilà une qui répond à l'argument que la hausse des frais représente une bière par semaine (à 1000$ par année supplémentaires en frais d'ici 2012, plus les frais afférents, je crois qu'on ne consomme pas les mêmes bières...).

http://www.youtube.com/watch?v=vvFl6iNzQns

D'ailleurs, en réponse à ceux qui traitent les étudiants d' "enfant-rois", cela semble stupide, car les étudiants contribuent au même ratio dans l'éducation post-secondaire qu'il y a 10 ans, grâce à l'élévation des frais afférents. Par contre, là où le désengagement a été fait, c'est du côté des gouvernements que ces gens (qui nous traitent d'enfant-rois et offrent des baisses d'impôts de 900 millions e dollars) ont élu. Le manque a gagner en éducation est de 400 millions de dollars, soit moins de 50% de cette baisse d'impôt, et pour 950 millions, il serait possible de régler le manque à gagner en éducation ET d'offrir la gratuité scolaire.

Les mythes dénoncés sont très nombreux sur le site de Tuitiontruth.ca . En voici un:

Mythe

Les frais de scolarité sont plus élevés au Canada qu’au Québec. Nous prenons du retard, et devons rattraper la moyenne canadienne.

Réalité

La dette moyenne des étudiant-es au Canada est presque deux fois plus élevée qu’au Québec. D’ailleurs, on voit un lien direct entre les frais de scolarité et la dette, car les frais de scolarité moyens au Canada sont de 4,200$ contre 1700$ au Québec, et la dette moyenne canadienne est de plus de 28,000$ contre environ 14,000$ au Québec. Des frais de scolarité plus élevés veulent tout simplement dire plus d’endettement pour les étudiant-es au Québec.

Le Canada se classait premier dans la liste des pays au plus haut Indice de développement humain (IDH), le barème employé par les Nations unies pour évaluer le niveau de vie des pays du monde. Depuis, les frais de scolarité à l’université ont augmenté de façon significative et le Canada a chuté en sixième position. Quatre des cinq pays qui ont devancé le Canada ont un système d’éducation entièrement gratuit, du primaire à l’université inclusivement. Coïncidence?
Quatre des cinq pays avec l'IDH le plus élevé offrent la gratuité scolaire, et la dette étudiante au Canada est équivalente au double de la nôtre. Quand on dit qu'il faut revenir à la moyenne canadienne, les Canadiens demandent à redescendre à la moyenne Québécoise.

Les frais de scolarité sont un des seuls domaines où le Québec est chef de file en Amérique (mais pas dans l'OCDE, où nous tirons de l'arrière sur la moyenne), et nous choisissons nous-mêmes de retourner en arrière... C'est malheureux pour l'esprit de la réforme sociale, d'attendre que le reste du Canada ait fait quelque chose pour décider de, nous aussi, le mettre en application.

P.S. Dans 15 minutes, c'est mon anniversaire ^^.

5 commentaires:

Renart Léveillé a dit...

Bonne fête!!!!!

Jimmy St-Gelais a dit...

Bonne anniversaire mon Manx!

Jimmy St-Gelais a dit...

Oups, BON anniversaire...

Tym_Machine a dit...

La hausse des frais de scolarité est NÉCESSAIRE si on veut se garantir un minimum de qualité en éducation.

Nous avons peut-être un système d'éducation très peu coûteux mais un des pires au Canada.

Pensez-y comme il le faut, vous êtes enseignant ou prof, on vous paie 35 000$ au Québec avec 50% d'impôts. On vous en offre 48 000$ en Ontario avec 40% d'impôts.

Bref, les infirmières, les enseignants, les médecins restent au Québec pour une raison en particulier: la famille et le confort de ce qu'on connait déjà.

Malheureusement, ce sont souvent les plus talentueux qui partent en premier pour des meilleurs salaires, une meilleure clientèle et des meilleures conditions de vie globales, on cherche tous et toutes à améliorer notre sort...

Donc, on se retrouve avec une équipe de médecins et d'enseignants du niveau de la LJMQ en frais de talent (permettez moi chers québecois l'analogie avec le hockey) alors que les autres jouent avec des équipes de la LNH (les USA) ou à tout de moins de la ligue américaine (Ontario et autres provinces). Un peu comme le Canadien de Montréal quoi...

Mais on l'aime notre ligue de garage du Québec, c'est la notre, notre petit amour chéri...

Comme disait Arthur, que le dernier parti ferme la lumière....

Manx a dit...

Tiens, c'est un cas particulier ça... Pourtant, McGill est la 12e meilleure université au monde, devant toutes les autres université Canadiennes qui ne font pas le top 30. McGill est aussi la meilleure université publique d'Amérique.

Le problème du sous-financement des universités EST présent, et j'en ai parlé dans les billets précédents. La cause de cela est que depuis les dernières années, les étudiants contribuent plus ou moins (à 1% près) au même pourcentage du financement des universités, grâce aux frais afférents. Le gouvernement, par contre, a coupé dans les universités et le post-secondaire avant 2000, et n'a jamais ré-investi. Et ça, personne n'en parle, mais on demande aux étudiants de fournir plus.

La hausse des frais de scolarité n'est donc pas nécessaire. La hausse du financement universitaire est SOUHAITABLE, au plus, et favorable. Financement universitaire ne veut pas dire financement étudiant, ce n'est pas là que le déficit se trouve.

D'ailleurs, mes dernières données sur les médecins me disent que les meilleurs médecins du Canada sont formés au Québec.

http://www.usherbrooke.ca/medias/communiques/2000/mars/medecine.html

"La Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke s'est de nouveau classée de façon très nette au premier rang des seize facultés de médecine canadiennes aux examens d'aptitude du Conseil médical du Canada de 1999."

L'étude date de 2000, je m'excuse de ne pas trouver de résultats plus récents.

Après 2000, les examens ont, sans cesse, été gagnés par... L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL.

http://www.med.umontreal.ca/bulletin/archives/num9_v3/index.htm

"Pour la septième année consécutive, les finissants en médecine de notre Faculté se classent premiers à l’examen du Conseil médical du Canada.

Pour le Dr Raymond Lalande, vice-doyen aux études médicales de premier cycle, ces résultats sont en droite ligne avec les efforts consentis :
« Année après année, nos diplômés nous font honneur. Leur performance confirme la justesse de notre approche pour la formation des futurs médecins, la qualité de notre corps professoral et l’excellence de nos milieux de formation pratique. »"

Donc, depuis les 8 dernières années, les meilleurs médecins du Canada ont été formés au Québec, selon les examens du corps médical.

Désolé pour les frais de talent, mais pour moi, ça se compare au match des étoiles de la LNH.

On a d'ailleurs ouvert une nouvelle faculté de médecine à T-R pour en former plus et pallier à la demande.

Pour ce qui est des enseignants, l'UQAM est une référence en enseignement au secondaire.

Le problème du salaire en est un autre. Le gouvernement Charest refuse de donner des hausses de salaire décentes et passe au bâillon des lois pour les imposer et interdire le droit de grève et de protestation (notons bien l'utilisation du mot DROIT) et l'on vient ensuite dire que notre personnel se sauve parce qu'ils sont sous-payés. Ce problème n'est pas celui du post-secondaire, mais d'un dilemme économique.