lundi 3 septembre 2007

Énergies, Partie 5C: Le pétrole - Bilan de l'année 2006

Je passais tout innocement dans le couloir qui me menait à la piscine où je travaille, jeudi dernier, quand un enfoiré de journal appelé le National Post m'est apparu sur une table. Personne pour le réclamer, je l'ai donc pris en me disant que comme mes shifts font 9h30 et que j'aurais 5-6 clients cette journée-là (j'en ai eu 2...), aussi bien lire le journal... Je passais donc dans les BD (car le National Post a presque juste ça d'intéressant, sauf ses propos xénophobes parfois), quand j'ai tourné au cahier maudit... LE FINANCIAL POST. Les articles m'ont confirmé le genre de préjugés que j'ai; à la dernière page, un hurluberlu appelait à éliminer les libéraux de Colombie-Britannique, car ceux-ci proposaient l'autonomie énergétique de la province, ce qui pour le type qui a écrit l'article était une aberration ridicule qui détruirait toute l'économie de BC.

Par contre, un autre article richement écrit m'a intéressé par son titre...

http://www.canada.com/nationalpost/financialpost/story.html?id=7bd3bdc5-8af5-425a-9875-7507731c1c52&k=93003

Comme j'ai effectué quelques bouts de messages sur le pic pétrolier et l'avenir du pétrole, j'ai pris bien soin de lire l'article. Je vous conseille de le faire aussi.

La situation de cette année n'est pas encore dramatique, mais selon cette source, il semblerait que les réserves de pétrole mondial connues n'ont augmenté que de 1% cette année. Les réserves de pétrole, c'est simple: ce sont les sources de pétrole connues additionnées à celles découvertes par année, auxquelles on retire le pétrole extrait. En gros, cette année, on a découvert presque autant de pétrole que l'on en a consommé.

Ce n'est pas un résultat si impressionnant, car les réserves connues de pétrole n'augmentent plus beaucoup depuis les dernières années, même si on y dépense plus d'une centaine de milliards chaque année pour essayer d'en trouver. Par contre, portez bien attention à ceci:

Global oil reserves would have fallen by 2.1% over the last two years without a 6.4 billion barrel increase in Canada. Oil production barely budged from 2005.
C'est assez inquiétant, donc, car sans les sables bitumineux du Canada, on aurait consommé plus de pétrole qu'on en aurait découvert. Une autre partie de l'article traite aussi des investissements de capital, dans le but de découvrir de nouvelles sources de pétrole. Cette année, ce capital investi a été de 30% supérieur à l'an dernier, où on avait augmenté nos investissements de 60 milliards de dollars déjà. Donc, on a dépensé près de 400 milliards de dollars cette année, pour jouer au sourcier cherchant du pétrole, mais on a obtenu des résultats médiocres. Cela est un signe que l'on s'approche du jour où l'on connaîtra exactement les réserves totales de pétrole dans le monde. On approche aussi rapidement du jour où l'on verra les réserves connues de pétrole dans le monde diminuer, à cause d'une consommation trop élevée et de découvertes trop maigres. Une telle perspective a de quoi inquiéter les pétrolières sur l'avenir de leur industrie à long terme, et les consommateurs sur leur utilisation du pétrole en général.

Résultat? Ma conclusion est simple: l'apocalypse est encore très loin d'approcher, et il reste encore plus de 250 milliards de barrils en réserve dans le sol (certains seraient durs à aller chercher, car ce ne sont pas toutes les réserves qui sont exploitables pour le moment et le seront un jour, sans payer très cher). Par contre, on remarque que notre consommation est très élevée, au point où elle paraît sur les réserves mondiales de pétrole. On voit aussi que l'on doit investir plus d'argent, beaucoup plus, pour trouver beaucoup moins de pétrole. Ce sont les conclusions de l'année 2006 sur l'extraction et la découverte de gisements de pétrole.

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